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Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)
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Résultat de la recherche de FOUL., Policrat. B., V
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- | Celui achète deux fois qui prie : [Il est question des gens de cour qui s'enrichissent par des exactions plutôt que par des dons, qu'il faut quémander et pour lesquels il faut se montrer reconnaissant] Honte est mise arriere si tost comme l'en vient aux exactions. Car "c'est un honteux mot et que l'en doit dire de basse voiz et humble et suppliant que dire Rogo -je te prie-" [Sénèque, De Beneficiis, II, 2, 1.] ; Et personne n'a le don pour noient qui l'a receu quant il le demandoit et prioit. Car celui achate .II. fois qui prie, pour ce qu'il a vendue sa honte au pris de la chose ou au pris de l'esperance qu'il avoit. ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 362]). |
Rem. Morawski 13360;: Assez achate qui demande. |
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- | De mauvais arbre mauvais fruit : Vous avez ouy comment Moab fut faulsement engendré contre la loy, et voulentiers de mauvais arbre ist mauvais fruit. ([LA TOUR LANDRY, Livre pour l'enseign. de ses filles, éd. A. de Montaiglon, 1371, 122]). De malvais arbre ne isserait jà bon fruit. ([JEAN D'OUTREM., Myr. histors B.B., t.3, a.1400, 385]). Mauvais arbre ne puet faire bon fruit pour ce que la force de nature est que un semblable engendre son samblable. ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 380]). |
Rem. Mathieu, VII, 18 ; Morawski 520 : De mauvés arbre mauvés fruit ; Hassell 41, A163. |
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- | [Sentence biblique (Ecclésiastique, X, 9)] Il n'est rien de pire que la personne avare : ...il n'est rien pire ne plus plain de pechié que la personne avere et n'est rien plus felon et mauvais que amer pecune. ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 354]). |
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A. - | "Officier militaire à la tête de cent hommes" (synon. centaine, centenaire, centenière2, centurien, centurion) : Et, se il y a aucun conseilleur ou president ou tribun ou centennier [trad. lat. centurio] ou disennier ou autre quelconques maistre qui ait deservi d'avoir tel tesmoing, je li prie qu'il viengne en nostre province pour enseignier noz gouverneurs et noz maistres. ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 420]). Et aprés li centurion et centenier de l’ost doivent regarder les fossez et les faire mesurer ["li centurion... ost" trad. lat. centurio] ([VEGECE, 1380, I.24]). Aussi y avoit il centurions que on appelloit centeniers [trad. lat. centenarius], dont chascun gouvernoit cent hommes ([VEGECE, 1380, II.8]). ...le centenier [trad. lat. centurio] de la .viii.e legion, c’est a dire qui avoit cent hommes soubz luy ([GAGUIN, Comment. César, 1485, VII.47, f° 101]). |
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- | Il appartient que l'homme mûr pense choses de conseil : Et certes chose pesante et haulte demande que l'en y entende. Et il apartient que homme meur et pesant pense choses de conseil ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 314]). |
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HIST. ROMAINE "Principal magistrat de Rome" (synon. conseille, conseiller1, consul) : "Oste, dist elle, la destinee neccessité"; car, "se fortune veult, elle fera du retheur conseilleur [trad. lat. consul] et, se elle meismes veult, elle fera du conseilleur [trad. lat. consul] retheur" ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 294]). Les conseilleurs [trad. lat. consul] de Romme dient et mandent salus a Pirrus le roy ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 328]). |
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HIST. ROMAINE "Principal magistrat de Rome" (synon. conseille, conseiller1, consul) : "Oste, dist elle, la destinee neccessité"; car, "se fortune veult, elle fera du retheur conseilleur [trad. lat. consul] et, se elle meismes veult, elle fera du conseilleur [trad. lat. consul] retheur" ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 294]). Les conseilleurs [trad. lat. consul] de Romme dient et mandent salus a Pirrus le roy ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 328]). |
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- | La demeure est périlleuse/ il y a péril en la demeure : Sathan, pense de cheminer Et de nostre cause affiner - Peril nous est en la demeure - Et vous presentez avant l'eure. ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 57]). C'est sy bien dit qu'on ne puet miex ; Mais perillieuse est la demeure. Sy nous alons armer en l'eure, Avant qu'il assemble point d'ost. ([Mart. st Pierre st Paul R., c.1430-1440, 154]). Mays gouvernés vous sagement Et n'arrestés pas longuement Car peril a en la demoure. ([Pac. Job M., c.1448-1478, 261]). |
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ANTIQ. "Disciple du philosophe Épicure ; épicurien" (synon. épicurien) : Ore viennent donques en place les epicures philosophes et aportent leurs sentences que il appellent kyriadoxes ["epicures philosophes" trad. lat. epicurei] ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 492]). Et a ceste doctrine des stoïques contredit et reclame la kyriadoxe des epicures [trad. lat. epicurei], c'est a dire leur divine et glorieuse doctrine ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 293-294]). |
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ANTIQ. "Disciple du philosophe Épicure ; épicurien" (synon. épicurien) : Ore viennent donques en place les epicures philosophes et aportent leurs sentences que il appellent kyriadoxes ["epicures philosophes" trad. lat. epicurei] ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 492]). Et a ceste doctrine des stoïques contredit et reclame la kyriadoxe des epicures [trad. lat. epicurei], c'est a dire leur divine et glorieuse doctrine ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 293-294]). |
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C'est fraude quand on ne veut rendre ce qu'on doit : Tu es mon debteur et dois estre, qui en as a recevoir le loyer selon les euvres. Certes, c'est fraude quant l'en ne veult rendre ce que l'en doit ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 343]). |
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B. - | HIST. ROMAINE "Relatif au chef de l'empire romain" : Es divinacions donques imperiaulz [trad. lat. imperialis] de Cesar Domicien Augustus (...), la tres riche et tres puissant cité de Langres (...) si craint et redoubta sa venue de l'ost et de la bataille Cesar ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 558]). |
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- | Au sing. : Et a ceste doctrine des stoïques contredit et reclame la kyriadoxe des epicures, c'est a dire leur divine et glorieuse doctrine : "Oste, dist elle, la destinee neccessité" ; car, "se fortune veult, elle fera du retheur conseilleur et, se elle meismes veult, elle fera du conseilleur retheur" ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 294]). |
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- | Au plur. : Ore viennent donques en place les epicures philosophes et aportent leurs sentences que il appellent kyriadoxes – kyriadoxes sont leurs gloires divines – des quelles il cuident servir et regarder le procés de toute philosophie, et selon leur coustume en sousmettent toutes choses a fortune ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 291]). |
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. | Langue mal sage épand les trésors du coeur : Car le cognoissance des choses si passe loyaument a l'ame par le service de l'oil et de l'oreille, et souvente foiz la langue mal sage si espant les tresors du cuer. ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 0]). |
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3. | Empl. subst. [Idée de malveillance, de malfaisance] Personne ne choisit en bonne foi les méchants pour amis : ...celui ne puet estre amé de quelconques personne que dure fortune si abaisse, "pour ce que nulle personne eslit en bonne foy les meschans pour amis." ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 446]). |
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- | La monnaie souille plus la conscience et le coeur que la main : Et qui est cil qui onques longuement maniast monnoie sans toillier ses mains ? Et toutes voies la monnoie toille plus la conscience et le cuer que la main. ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 427]). |
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ANTIQ. "Qui concerne les jeux organisés à Olympie" : Car, ainsi comme une foiz qu'il estoit ja ancien et viel, il aloit a l'assaut et a l'assamblee olimpique [trad. lat. olimpicum] qui estoit souvent faite en Grece ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 435]). |
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ANTIQ. "Rameau du palmier, symbole de la victoire" : ...et le commenteur dist que victoire estoit une chose qui estoit dessoux la couronne, mais pource que je n’entens point ce, je cuide, sauve la grace de chascun, que ce fust aucun don que donnoient ou donnoit qui avoit eu victoire, car selonc ce que dist Catholicon, palme segnefie la loenge de la bataille et victoire segnefie la fin. Ou ainsi ce pooit estre le don que on donnoit a celi qui avoit eue victoire, lequel il donnoit a aucun des diex ([SIM. HESDIN, Val. Max., 1375-1383, I.1.Ext.3, glose, f° 17b]). Et qui est celi qui ne scet que Ypodamia vint et monta a l'onneur et a la palme de victoire quant elle pot retarder le cours des barons en les amusant a l'or que elle geta devant eulz. ["a l'onneur et a la palme" trad. lat. palma] ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 451]). ...la palme ou victoire est mise au millieu pour tous ceulx qui traictent l’art de poëtrie ["la palme ou victoire" trad. lat. palma] ([Therence en fr., 1488, f° 291v [BnF/Gallica]]). [Phormio17] |
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ANTIQ. "Palmier, symbole de victoire" : Et pour ce dit Plutarcus : "Bien rayson fu et plaisence que le palmier [trad. lat. palma] fust signe de victoire es champions en bataille pour ce que la noblesce de cest arbre est qu'il n'est seurmonté de quelconques fais". ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 313]). |
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. | [Sentence biblique (Ecclésiastique XIII, 23-29)] Les pauvres sont la pasture des riches : Si comme dit Sapience, "aussi comme l'asne sauvage est la proie du lyon ou desert, aussi les povres sont la pasture des riches..." ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 425]). |
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. | Qui est pauvre il est fol et méchant : Et en ce monde, quiconques n'a richesces, il est fol est sot, cest un asne, une çouche, une pierre ou plonc ou quelconques autre chose que tu veulz qui soit plus meschant insensible. Donques qui est povre, il est fol et meschant. Et certes celui ne puet estre amé de quelconques personne que dure fortune si abaisse ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 446]). |
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Qui touche la poix, il en sera souillé : C'est chose certaine que la compaignie avec qui l'en converse en sa vie, les meurs sont formees et gardees. "Qui touche la poiz, il sera toillié d'icelle". ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 355]). |
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On ne doit pas recevoir toutes sortes de présents : Escoutes ce que nous sentons de presens faire et recevoir Viel proverbe est que l'en ne doit pas touz presens recevoir ne touz jours prendre ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 408]). |
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"Personne qui sait manier la langue ornée" (synon. rhétoricien) : Et a ceste doctrine des stoïques contredit et reclame la kyriadoxe des epicures, c'est a dire leur divine et glorieuse doctrine : "Oste, dist elle, la destinee neccessité"; car, "se fortune veult, elle fera du retheur [trad. lat. rhetor] conseilleur et, se elle meismes veult, elle fera du conseilleur retheur [trad. lat. rhetor]" ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 293-294]). |
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- | [Sentence biblique (Psaumes, CXI, 10)] Commencement de sapience est la crainte de notre Seigneur : ...Tous si s'accordent a ce que "commencement de sapience si est la crainte de nostre Seigneur". ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 348]). |
Rem. Hassell 198, P145. |
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- | Celui servira pardurablement qui ne sait user de petite chose : C'est chose communement sceue et proverbe general que "celui servira pardurablement qui ne scet user de petite chose." ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 362]). |
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ANTIQ. PHILOS. "D'une école philosophique opposée à celle des disciples d'Épicure" : ...car, si comme dit le philosophe stoïque, "les destinees gouvernent les hommes ; la destinee est es parties que la couverture si muce et cueuvre". ["le philosophe stoïque" trad. lat. stoicus] ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 294]). Il y eut ung aultre philosophe nommé Dyogenés qui estoit stoïque ([Mer des hist., t.2, 1491, f° 26a]). Cathon, qui est aultrement nommé Marcus Portius, estoyt philosophe stoïque et poëthe latin flourissant a Rome ou temps de Virgile ([Mer des hist., t.2, 1488, f° 64b]). |
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ANTIQ. PHILOS. "Tenant d'une école philosophique opposée à celle des disciples d'Épicure" (synon. stoïcien) : Donnent aussi lieu a si grans hommes congnoissans Dieu ceuls qui dirent la cause et le principe de toutes choses estre corporele, si comme Talés qui disoit humeur estre celle cause ou principe, Anaximenés disoit que c’estoit l’air, les stoïques [trad. lat. stoicus] le feu, Epicurus les athomes ([RAOUL DE PRESLES, Cité de Dieu, 1371-1375, ms. Paris, B.N., fr. 22912, VIII.5, glose, f° 354d]). ...car, si comme dit le philosophe stoïque, "les destinees gouvernent les hommes ; la destinee est es parties que la couverture si muce et cueuvre". Et a ceste doctrine des stoïques [trad. lat. stoicus] contredit et reclame la kyriadoxe des epicures, c'est a dire leur divine et glorieuse doctrine ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 294]). Et c’est la propre doctrine des stoïques [trad. lat. stoicus], des achademiques et des paripathetiques ([BOURRÉ, 1461-1464, I.6, f° a3v]). |
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C. - | "Oeuvre picturale exécutée sur un panneau préparé à cet effet ; tableau" : Lucilleus Mommius, le quel, quant il ot pris Corinthe, si desorna non pas seulement Ytalie mais prouvence avec quant a statues et tables [trad. lat. tabula] et ymages et tout wida... ([FOUL., Policrat. B., V, 1372, 558]). |
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| 30 réponses à la demande |
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